vendredi 12 septembre 2008

Ramadan dans le temps, passé mais jamais oublié...

Il a fallu que ma fille en parle, pour que ce déclic surgisse et que je me dise "pourquoi n'y ai-je pas pensé?Bien que les souvenirs envahissent mes pensées chaque jour que DIEU fait,pourquoi donc ne pas raconter une journée de Ramadan,de ma vie d"adolecente avec mes parents...
La journée commençait toujours très tot pour ma mère et finissait très tard.
Dès que la grand-mère avait trait les vaches,ma mère l'attendait pour faire le petit lait(leben) et le babeurre.Elle versait le lait caillé de la veille dans des faisselles de différentes formes ,que l'on savourait avec du sucre en poudre.
Ensuite c'était au tour de la galette.Elle en faisait en grande quantité,nous étions assez nombreux,et en ce mois sacré la maisonnée ne désemplissait pas.
Puis elle préparait sa fameuse chorba au gout irremplaçable et innégalable,cuite au feu de bois,sur un "majmare"(sorte de récipient en terre cuite)La particularité de cette préparation au gout unique venait non seulement du fait que la cuisson se faisait sur braises,mais aussi qu'elle couvrait la marmite par une passoire ou plus précisément un couscoussier dans lequel elle rangeait des tomates concassées,qui lachaient leur jus petit à petit...
Tel était son secret .
Elle n'oubliait surtout pas de rangeait quelques poivrons à coté sur les braises.Et de là s'échappait une odeur que j"ai toujours en mémoire.
Il fallait qu'avant l'heure du f'tour(repas du Ramadan),le café soit prét,car les adultes,ma mère,mon père,ma grand-mère et une tante en buvaient au début du repas ,parfumé à la cannelle,au carvi et à l'eau de fleurs d'orangers.
Mon role consisté à dresser "les tables",la grande pour mon père,mon frère ma cousine et moi;et la petite,basse pour les femmes...
Une tache que je ne devais en aucun cas oublier était la suivante:poser prés de l'assiette de mon père,son paquet de cigarettes...Une lourde responsabilité,croyez moi!!!
Les veillées étaient longues,autour de ma grand-mère,car tous les soirs mes tantes venaient avec mes cousins et cousines et çà chahutait de partout...
Ma mère ne s'arrétait jamais,ou juste à peine le temps de siroter quelques gouttes de café,puis se dirigeait à nouveau vers la cuisine pour servir encore et encore...des crèmes-dessert,du flan-caramel,du gateau de semoule,une crème anglaise...le défilé ne s'arrétait jamais.Et,pour couronner le tout,juste avant que chacun retourne dans sa demeure,elle leur servait de grandes jattes pleines de mesfouf bien beurré (couscous fin)aux raisins secs,au sucre et à la cannelle,servi avec du petit lait frais.
Nous allions tous nous mettre au lit ,mais toi ma chère maman tu n'arretais jamais.Tu lavais la vaisselle,tu faisais du rangement...jamais fatiguée!
Et,comme si celà n'était pas suffisant,tu revenais nous servir le s'hor (repas pris avant le levér du jour),tout doucement sans faire de bruit,en ayant traversé la grande cour qui séparait ta chambre des notres,par n'importe quel temps!!!
Pour toi tout était naturel,logique ,c'était dans l'ordre des choses ;et tu ne te plaignais jamais.
Pour tout ceci ma chère Maman,je te dis mille fois merci et qu'en ce mois sacré de Ramadan toutes tes bonnes actions soient récompensées car je sais que tu es au paradis.
Il ne peut pas en etre autrement.

dimanche 8 juin 2008

Les présages de l'innocence

Je disais donc,la dame commença par la meilleure amie de ma mère.
Elle demanda le silence et au meme moment des "you-you" vinrent briser ce dernier..
"Tu vas bientot te marier "dit-elle à H..Cette dernière pouffa en se cachant derrière ma mère,mais son rire fut de courte durée car tout à coup,un corbeau,sorti des ténèbres, se posa sur son épaule...Un brouhaha envahit l'assemblée.
La pauvre H..était terrifiée,et comme si celà ne suffisait pas,la dame lui rajouta:
"Malheureuse!!Ton bonheur sera de très courte durée...Profites en bien!C'est le néant,je ne vois plus rien..."
Elle haletait en disant ces dernières paroles,cette dernière vision l'avait très affectée.
Elle fit une pause,se recroquevilla sur elle mème,puis d'un coup d'un seul,s'éleva et dit:"Qui est la suivante?"
Après ce qui venait de se passer,aucune d'entre elles n'osa s'approcher,après une légère hésitation,ma mère ,tenta le tout pour le tout et s'avança...la peur au ventre.
Le calme s'installa à nouveau,et le coeur battant la chamade,ma mère attendait ou plutot apréhendait le verdict qui lui était destiné.
Au loin,une sirène se fit entendre .D'ou pouvait elle provenir?
Aussitot après,des pas de sabots ferrés retentirent sur les pavés du trottoir sans ame qui vive...Les bruits étaient saccadés et cette personne invisible devait boiter.
La vieille dame se tourna vers ma mère,et avec un hochement de la tète,prononça ces paroles:
"Ton futur époux débarquera d'un bateau,arrivant d'un pays lontain.Mais il faut que tu saches une chose,il aura un handicap d'un membre.Et ta vie sera avec lui et aucun autre..."
Ce fut tout,ma mère et son amie s'en retournèrent vers leur foyer respéctif,sans mot dire,encore sous le choc de ce qu'elles venaient de vivre...
Ces présages étaient ils à la hauteur de la réalité?
Tenez vous prets,vous allez ètre etonnés!!

mercredi 5 mars 2008

DEMAIN,CET INCONNU, QUI DEVIENDRA AUJOURD'HUI.

Que dire quand on a tellement de choses à dire..Les souvenirs me traversent l'esprit à longueur de journée et je ne me lasserai jamais de les raconter encore et encore.
C'était ce que faisait ma mère,dés que nous nous posions un moment.Nous parler du passé ceci était son plus grand plaisir .Elle commençait ses phrases par "cette année là!",et nous,le sourire aux lèvres nous savions par avance de quoi il était question...Eh oui Maman,je suis devenue comme toi,je radote,je radote...et les enfants ont les mèmes réactions que moi,mais je ne leur en veux pas,car je me dis que la vie est ainsi faite et que nul ne peut y échapper.
Alors pardon Maman si quelques fois je n'ai pas pris le temps de t'écouter.
Mais reprenons l'histoire ou je l'avais laissée.
Ma mère avait un nombre restreint d'amies et l'une d'entre elles était Z..,sa meilleure.Elles avaient entendu parler d'une"voyante" ou d'"une diseuse de bonnes aventures"(qui peuvent etre parfois mauvaises..).
Elles décidèrent donc d'aller la consulter
Cette femme était peu ordinaire car sa façon de procéder très peu commune.Pas de boule de cristal ni de tarrots,elle ne se fiait qu'à son propre instinct,en écoutant le silence de la nuit tombée...Quand le village s'est endormi et que les bruits venus de nulle part,donnent à chaque jeune fille un aperçu de ce que sera demain.
Dans un endroit isolé,la dame se mettait au centre et les filles formaient un cercle autour d'elle.Elles attendaient,le coeur accroché à ses lèvres,que leur destin soit prononcé.
Que de naiveté dans leurs yeux...Mais à cette époque là,bien souvent,naiveté rimait avec vérité...et,de vérités,elle ne les a pas privées.

dimanche 6 janvier 2008

CES ODEURS VENUES D'AILLEURS...

En ces beaux jours de fètes,
Comment ne pas penser aux oreillettes!
Leur odeur transperçait les murs de notre cuisine;
Et jusque dans mon lit,me taquinait les narines..
A l'aube du premier jour de l'an en cours ,
Qui d'autre que ma mère ,les préparait avec amour ?
D'eau de fleurs d'orangers,elle les parfumait,
De sucre cristalisé,généreusement saupoudrées.
Dans des corbeilles recouvertes de dentelle ,
Elle présentait ces croustillants si fabuleux,
Aux invités venus adresser leurs voeux
En leur disant au creux de l'oreille,
Goutez moi ces merveilles,elles seront croyez moi éternelles,
Pour vous souhaiter une bonne année,parfumée,généreuse et...sucrée !

mercredi 2 janvier 2008

HEUREUSE ANNEE

Je profite du moment présent,en l'occurrence la nouvelle année ;pour adresser mes voeux à l'humanité entière.La santé d'abord,comme il est coutume et surtout raisonnable de commencer ses voeux..Mais aussi,la paix dans le monde et dans les coeurs.Que l'amour , la générosité ,le partage ,la tolérence et l'indulgence règnent ici bas....comme dans le coeur d'une mère.Excellente Année à Tous .